jeudi 22 janvier 2009

Les guerriers sont dans la place






Vraie nuit de sommeil. Dormi 10 heures, j'en avais besoin pour attaquer les derniers jours. D'autant qu'il fait très froid aujourd'hui et qu'on doit tourner en extérieur.
Ce matin, donc, on a passé la matinée dans la palmeraie pour notre dernière interview et on s'est installé plus précisément dans le jardin de Barka, un jeune qu'on a rencontré pendant la fête de la Sebeiba. Par jardin, il ne faut pas entendre "endroit où on se prélasse au soleil l'hiver et à l'ombre des palmiers l'été". Les jardins à Djanet, ce sont les petits lopins de terre dans le coeur de la palmeraie, seul endroit où il y a de l'eau à puiser et sur lesquels les djanetis cultivent des légumes, du fourrage pour les animaux, des arbres fruitiers (oranges, clémentines, grenades, citrons et abricots gros comme une olive). Un petit paradis dans le désert entouré de palmiers majestueux.
L'après midi, autre décor. On apprend par le frère de Barka qu'il y a une compétition de Alar dans la cour de la maison des jeunes. Le Alar c'est comme une danse de combat, genre capoeira touareg. Des danseurs simulent des combats au sabre ou à la lance pendant que d'autres chantent et jouent des percussions pour leur faire garder le rythme. Après midi bien agréable où l'on m'a laissé entrer dans les loges pendant qu'ils mettaient leurs tenues de guerriers avant d'assister au spectacle. Impressionnant les touaregs quand ils s'amusent à combattre. On ne voit que leurs regards qui tuent, on entend leurs cris de guerre et le bruit de leurs sabres qu'ils claquent sur les boucliers; vu la hargne qu'ils y mettent, j'imagine ce que ça doit être en cas de vrai combat... Et ce qui est fou c'est que certains, quand tu les vois dans la rue, pourraient presque passer pour des rappers du bronx vu leurs fringues et là, d'un coup, ils mettent ce costume et ils se tranforment en pur guerriers touaregs.
La classe quoi ! Touareg style...