On a quitté le coin des lions, tôt ce matin.
Avant il y a eu le réveil au lever du soleil pour profiter du spectacle. Rien à voir avec le réveil d'hier. Il fait doux, le soleil est à peine voilé. Un soleil d'hiver avec des couleurs douces à filmer. On se dirige vers les dunes, il y a moins de rocailles et on est montés sur le toit du 4x4 avec le Jnoun. Les images qui resteront de ce décor ne suffiront pas à le décrire. Il faut le voir. La piste qui mène de Ouane Ahar à Timerzouga où nous allons passer la nuit, au milieu des dunes est dans un des plus beaux cadres que j'ai vu dans ma vie.
À donner des frissons
À couper le souffle.
À pleurer de beauté.
Ce soir on s'est donc posé dans les dunes.
El Kheir fait la cuisine et continue de parler à ses casseroles, Cheikh prépare du pain avec de la semoule qu'il va faire cuire enterré avec des braises dans le sable rouge de Timerzouga et ce soir, je crois que je viens de faire ce qu'on peut appeler "un genre de toilette" dans la plus grande salle de bain du monde...
Allongée sur mon matelas avec mes deux couvertures, je peste contre la fumée du feu qui n'arrête pas de se diriger vers moi. J'ai changé plusieurs fois de place et à chaque fois, je me le prends dans la figure.
El Kheir s'est marré et m'a dit "tu sais ici, on dit que quand la fumée vient vers toi, tu vas devenir reine ou riche"
Inch'Allah ! Les deux me vont...
