dimanche 4 janvier 2009

On y est



Partis d'un aéroport marseillais désert, montés dans un avion quasi vide (on était 15, personnel de bord compris!) et arrivés avec 10 minutes d'avance sur l'horaire, événement qu'on peut considérer comme exceptionnel en Algérie. Les portes du désert se sont donc ouvertes dans la fraicheur de la nuit (entre 0 et 3°C), sous un ciel pur et étoilé qui contrastait largement avec la chaleur de cette première journée, plus proche d'un mois de juin marseillais. On a fait un petit repérage de la ville pour Thomas et Marion qui ne connaissaient pas encore tandis que le jnoun et moi reprenions nos repères en croisant des gens dans la rue qui n'en revenaient pas de nous voir là. C'est étrange cette sensation de me sentir chez moi à chaque fois que je reviens ici. Si loin et pourtant si proche. L'oasis n'a pas changé. À part les paraboles qui ont fleuri, ici et là, sur les toits, tout est presque pareil que la première fois (février 2003). Les beaux touaregs et leur gentillesse naturelle, quelques touristes en pataugas et en troupeaux, des 4x4 vintage tellement ils sont vieux, les palmiers, le sable, le marché.... .... Et la bureaucratie locale à laquelle on s'est confronté en fin de journée pour avoir les autorisations de tournage. Comme disait le jnoun, heureusement qu'on sortait de table et qu'on était assez repus et que tout va bien, donc on a tout pris à la cool et on va attendre tranquille de recevoir le fax du ministère qui arrivera, on l'espère avant le début de la fête qui a lieu mercredi. Un peu plus tard, Chibani et son 4X4 nous ont amené à Zelouaze, un des quartiers de Djanet pour aller retrouver Toufik et faire des images des préparatifs de la fête. Une sorte d'échauffement. Tout le monde est dehors et la place principale du quartier commencent à s'échauffer. Les femmes chantent et joue de la ganga, les hommes dansent avec des sabres qui ne sont plus des accessoires de guerre mais de danse. Chants envoutants, danses élégantes et ennivrantes, mélange de générations, ce soir, j'aurais bien aimé être une femme touareg pour me mêler au mouvement... Je me suis contentée d'en prendre plein les yeux et les oreilles et c'était déjà énorme. La première journée vient de se finir et j'ai déjà l'impression d'être là depuis une semaine...